Alors que notre planète s’efforce de faire face aux effets dévastateurs du changement climatique, l’un des défis majeurs est la sécheresse persistante qui ravage de nombreuses régions du monde. Cette sécheresse prolongée entraîne des conséquences dévastatrices sur l’environnement, l’agriculture et par conséquent, sur l’économie. Le titre de notre article, « Sécheresse : du tout pelouse faisons table rase », met en lumière l’un des changements que nous devons envisager pour atténuer les impacts de ce phénomène : repenser notre relation avec la végétation, notamment les pelouses, qui sont de grandes consommatrices d’eau. Il est temps de reconsidérer nos choix paysagers et de faire preuve de responsabilité écologique en adoptant des alternatives plus durables et respectueuses de l’environnement.
Repenser le jardinage face au changement climatique
Le rêve classique de la maison individuelle avec une pelouse verte impeccable, souvent mis en avant dans les brochures immobilières, fait face à une dure réalité. En effet, le changement climatique et les périodes de chaleurs récurrentes limitent de plus en plus l’arrosage des jardins. Ces contraintes climatiques et l’entretien exigeant de ces pelouses, peuvent transformer ce rêve en cauchemar, avec une pelouse ressemblant plus à un tapis usé qu’à un beau gazon. Face à cette situation, il est légitime de se demander si la pelouse à l’anglaise, gourmande en eau et en fertilisant, ne devrait pas être remise en question.
Des alternatives écologiques pour nos jardins
Face à la raréfaction de l’eau, certains États comme le Nevada aux États-Unis ont interdit les « gazons inutiles ». Cette prise de conscience a conduit des paysagistes à réfléchir à des alternatives plus écologiques et respectueuses de l’environnement. L’Américaine Edwina von Gal, qui travaille dans le domaine depuis 40 ans, propose par exemple de remplacer le gazon par des plantes locales et adaptées au climat. Elle recommande de laisser la nature s’exprimer librement et d’ajouter de la diversité dans les pelouses avec du trèfle ou du pissenlit.
Le paysagiste britannique James Basson a également proposé une solution innovante lors du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire. Il a créé un tapis de végétaux économes en eau, composé d’aromates comme le thym ou la bruyère, ou de plantes grasses telles que les succulentes ou les cactées. L’arrosage est ainsi réduit au minimum, à condition que le sol soit bien drainé.
Respecter la nature et son environnement
Il est donc possible de repenser l’art du jardinage en respectant quelques principes écologiques. Il s’agit notamment de choisir des plantes adaptées au climat local, de respecter la pluviométrie et l’orientation du jardin ou encore de minéraliser une partie du jardin. Finalement, avoir une herbe moins verte que celle du voisin pourrait être un signe positif d’un jardinage plus respectueux de l’environnement et de la nature.
