Dans une série d’événements météorologiques extrêmes, de violents orages ont déferlé sur plusieurs régions, laissant derrière eux un sillage de destruction. Les conséquences de ces tempêtes ont été dévastatrices, avec des dégâts matériels importants et des milliers de foyers toujours privés d’électricité, confrontés à l’obscurité et au froid. Cependant, un signe d’espoir se profile à l’horizon, alors que les autorités météorologiques ont enfin levé les alertes rouges, signalant la fin des conditions extrêmes. Mais la tâche de nettoyage et de réparation ne fait que commencer, alors que les communautés touchées tentent de retrouver un semblant de normalité après cette épreuve.
Des orages destructeurs plongent des milliers de foyers dans le noir
La France de l’Est a été le théâtre de violents orages le mardi 11 juillet. Ces derniers ont causé de nombreux dommages matériels et privé des milliers de foyers d’électricité. Heureusement, aucune victime n’a été signalée. Le mercredi, seul le département des Alpes-Maritimes était encore en alerte orange pour cause de canicule.
Une «situation extrêmement orageuse» avait conduit Météo-France à déclarer une vigilance rouge sur plusieurs départements de l’Est, dont la Haute-Saône, le Doubs, le Jura, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. Ces alertes rouges, qui indiquent un risque «de phénomène très violent», sont rarissimes. En effet, une seule avait été émise en 2022.
Dans le Doubs, par exemple, des arbres tombés sur les routes ont nécessité des déviations. Environ 2 500 clients d’Enedis étaient sans électricité dans la région de Montbéliard. Dans le Haut-Rhin, on comptait encore 1 400 foyers sans électricité le mercredi matin, suite à environ 210 interventions des pompiers pour des chutes de branches ou d’objets sur les voies.
L’orage, moins violent que prévu, mais dévastateur
Les conséquences de cet épisode orageux ont finalement été moins extrêmes que redouté. Dans le Territoire de Belfort, par exemple, où 1 200 abonnés étaient privés d’électricité en fin de soirée, les rafales de vent ont atteint «109 km/h, et plus de 500 impacts de foudre ont été relevés», selon la préfecture. Cependant, l’événement a été jugé «moins intense que les prévisions météorologiques pouvaient le laisser craindre».
Ce violent épisode orageux a également touché Dijon, où de fortes pluies et des bourrasques ont provoqué l’effondrement du faux plafond d’une supérette, sans faire de blessés, selon les pompiers. Dans le Jura, 25 camps de scouts, totalisant 650 personnes, ont dû être mis à l’abri.
Vagues de chaleur : un phénomène qui se multiplie
En parallèle de ces orages, une vague de chaleur a fait grimper les températures en Alsace et de l’est de la Bourgogne à Rhône-Alpes et PACA, ainsi que sur l’est de Midi-Pyrénées et le Roussillon. Pour la première fois de l’année en France hors Corse, la barre des 40 °C a été franchie à Sallanches en Haute-Savoie.
Ces vagues de chaleur, qui ont causé plus de 60 000 décès en Europe lors de l’été 2022 d’après une étude récente, sont une conséquence directe du réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre augmentent la puissance, la durée et la fréquence des vagues de chaleur, en particulier en Europe, «région du monde qui se réchauffe le plus rapidement», selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).