Dans l’univers du cinéma français, il est rare de voir une actrice s’engager activement dans une cause environnementale. C’est pourtant le cas de Céline Sallette qui, après avoir brillé sur les écrans avec son talent indéniable, a décidé de jeter l’ancre dans le combat pour la sauvegarde de notre planète. Avec son initiative « Amarres Vertes », elle entend sensibiliser le grand public et ses pairs de l’industrie cinématographique à l’urgence écologique. Nous vous proposons de découvrir dans cet article la démarche de cette actrice engagée, qui prouve une fois de plus que le cinéma peut être un formidable levier d’action pour le changement.
Céline Sallette, une voix pour l’environnement
Une rencontre avec Céline Sallette est semblable à une invitation dans son propre foyer dans le 19e arrondissement de Paris. Pas de sonnette, pas de formalités, on est accueilli dans l’espace intime où son fils Joseph, âgé de trois ans, a ses chaussures et bottes soigneusement alignées, prêtes pour une marche imaginaire vers l’inconnu. Philibert Déchelette, le père de Joseph et architecte, veille à ce que le chaos quotidien soit rangé avant notre entretien.
Un théâtre domestique
Sans aucune hésitation, Céline propose une tasse de thé, jonglant habilement entre le jeu de mots et le maintien de la conversation. Alors qu’elle s’occupe, on ne peut s’empêcher d’admirer sa silhouette, ses épaules pâles, et on se souvient d’Inès Léraud, la journaliste d’investigation basée en Bretagne qu’elle incarne dans le film Les Algues Vertes de Pierre Jolivet.
Un rôle éco-activiste
Basé sur la bande dessinée du même nom, le film expose l’expansion des « laitues de mer », une conséquence directe de l’élevage porcin intensif. Ces amas d’algues, lorsqu’ils blanchissent et durcissent, libèrent de l’hydrogène sulfuré, un gaz hautement toxique. Depuis 1989, trois hommes, un cheval, plusieurs chiens et de nombreux sangliers ont perdu la vie après avoir inhalé ce gaz mortel. Les géants de l’agroalimentaire et la FNSEA, un syndicat dont l’éthique est souvent mise en question, ont longtemps nié ou minimisé l’impact de cette catastrophe environnementale.