Face à l’urgence climatique qui se fait chaque jour plus pressante, la planète Terre continue de battre des records inquiétants. Le dernier en date est particulièrement alarmant : la température moyenne de la surface des océans a atteint un niveau sans précédent de 20,96°C. Cet article se propose d’explorer les causes, les conséquences et les défis que pose ce nouveau record, qui pourrait avoir des implications dramatiques pour les écosystèmes marins et, par ricochet, pour l’ensemble de la planète. Cette nouvelle donne témoigne une fois de plus de l’urgence à agir pour ralentir le réchauffement climatique.
Le mercure des océans atteint un pic historique
Le monde marin est sous le feu d’une vague de chaleur sans précédent. Le 30 juillet 2023, la température de surface des océans a grimpé à 20,96 °C, établissant un nouveau record mondial, selon le service européen Copernicus. Ce précédent record s’élevait à 20,95 °C en mars 2016. Ces mesures concernent les océans entre les 60e parallèles nord et sud, en excluant les régions polaires.
La vie marine en danger face à la surchauffe océanique
Les océans jouent un rôle essentiel dans la régulation de la température de notre planète, absorbant près de 90 % de l’excès de chaleur généré par les activités humaines depuis l’ère industrielle. Toutefois, cette réserve d’énergie continue de s’accroître à mesure que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère. La surchauffe des océans est une menace directe pour la vie marine. Piers Forster, professeur spécialisé sur le changement climatique à l’université de Leeds au Royaume-Uni, a souligné que des signes de blanchiment des coraux en Floride ont déjà été observés, résultat direct de cette vague de chaleur océanique.
La surchauffe des océans pourrait également déclencher des phénomènes en chaîne tels que les migrations d’espèces ou l’arrivée de nouvelles espèces invasives, mettant en péril les stocks de poissons et la sécurité alimentaire de certaines régions. De plus, des eaux plus chaudes ont une capacité moindre à absorber le CO2, ce qui renforce le cercle vicieux du réchauffement climatique global.
Une série de records de température inquiétants
Ce record de température des océans s’inscrit dans une série de records établis ces dernières semaines. Alors que le phénomène El Niño, qui tend à réchauffer les eaux, vient juste de commencer, ses effets ne se feront pleinement sentir que vers la fin de l’année et se prolongeront dans les années à venir. Selon Rowan Sutton, de l’université de Reading, bien que d’autres facteurs à court terme puissent jouer un rôle, la cause principale sur le long terme est indéniablement l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère causée par les activités humaines, notamment la combustion des énergies fossiles.
En juillet, l’océan Atlantique Nord a également atteint une température moyenne de surface jamais enregistrée jusqu’à présent, avec un pic de 24,9 °C. De plus, la mer Méditerranée a battu son record de chaleur journalier avec une température médiane de 28,71 °C, selon le principal centre de recherches maritimes espagnol. Le 31 juillet, une température record de 38,3 °C a même été relevée au large des côtes de Floride, équivalente à celle d’un bain ou d’un jacuzzi. Si ces données sont confirmées, elles pourraient représenter un record absolu mondial.