Malgré les efforts déployés et les promesses des autorités, le problème des algues vertes en Bretagne demeure une préoccupation majeure pour les habitants de la région et pour l’environnement en général. Depuis plusieurs décennies, ces plantes marines envahissantes, favorisées par la pollution de l’eau, empoisonnent la vie des riverains et perturbent l’écosystème local. L’année 2023 n’échappe pas à cette triste tendance. Alors que des solutions durables sont attendues, la situation semble stagner, voire s’aggraver. Cet article examine l’état actuel de la problématique des algues vertes en Bretagne, les raisons de cette stagnation et les conséquences pour l’environnement et les populations locales.
La Bretagne en proie à la prolifération stagnante des algues vertes
Dans un geste fort et symbolique, les militants de Greenpeace ont répandu près d’une tonne d’algues vertes devant la préfecture de Quimper, en Bretagne, le 10 juillet dernier. Enfilant des combinaisons et des masques à gaz, ils ont voulu dénoncer l’inaction de l’Etat face à ce phénomène qui ravage les côtes bretonnes. En effet, l’essor de l’élevage industriel et des fermes-usines dans la région engendre une prolifération sans précédent de ces algues, particulièrement nuisibles pour l’écosystème local.
Un fléau écologique sous les projecteurs
Ce geste militant intervient deux jours seulement avant la sortie du film « Les Algues Vertes », inspiré de la bande dessinée à succès de Pierre Van Hove et Inès Léraud. Ce long-métrage, qui a fait salle comble lors de ses avant-premières en Bretagne, met en lumière le combat des lanceurs d’alerte face à ce scandale sanitaire. En effet, depuis la fin des années 80, la présence excessive d’algues vertes sur les côtes bretonnes est suspectée d’avoir causé la mort de plusieurs personnes, ainsi que de nombreux animaux.
Une origine bien connue, mais peu contrôlée
Si la présence d’algues vertes sur les littoraux bretons est un phénomène connu et documenté depuis des années, c’est la parution de la bande dessinée en 2019 qui a véritablement alerté le grand public. Leur origine n’est plus à prouver : ces algues, naturellement présentes en mer, se développent de manière démesurée à cause des excès de nitrates contenus dans les lisiers et engrais azotés. Ces sous-produits de l’activité agricole, une fois rejetés dans la mer, créent un environnement propice à la prolifération des algues, plongeant ainsi la région dans une crise écologique sans précédent.